11 choses que vous devez savoir avant de gravir le sommet du Kilimandjaro

Toutes les histoires que vous avez entendues sont vraies. Gravir le Kilimandjaro n’est pas très technique mais requiert néanmoins une bonne endurance.

La vue n’est pas si mal ! (Photo: Nick Aster)

Tout le monde peut y arriver et tout le monde peut échouer.

Il n’existe pas réellement d’entrainement pour le gravir. Il suffit d’être en bonne forme. Vous avez une chance sur deux. Le Kilimandjaro est très très haut. Vous pouvez ainsi être mis à rude épreuve à cause de l’altitude.

C’est le toit du monde. (Photo: Intrepid Travel)

Mais après avoir accompli cette ascension avec Intrepid, compagnie réputée pour ses bons résultats en la matière, je peux vous donner quelques conseils qui vous permettront de vous propulser au sommet.

1. Optez pour un guide expérimenté. Il existe plus de 300 compagnies proposant des treks vers le sommet du Kilimandjaro. Documentez-vous avant de faire votre choix et si possible, ne vous focalisez pas sur le prix. J’ai choisi Intrepid parce que d’une part, cette compagnie obtenait de très bons résultats et d’autre part, parce que celle-ci traite bien ses guides et ses porteurs. Trop de firmes lésinent sur ce point. Assurez-vous de choisir une compagnie qui respecte ses guides. Ainsi, votre guide vous respectera à son tour et vous mènera au sommet de la montagne.

2. Prenez votre temps. L’ivresse des cimes est un phénomène très particulier. Vous devrez ralentir votre rythme pour l’apprivoiser. Les Tanzaniens vous diront « Pole, pole ».

Ceci signifie « doucement, doucement » et vous n’arrêterez pas de l’entendre lors de votre ascension. Vous l’entendrez tellement de fois que vous pourrez même composer des chansons mentalement tout en randonnant.

Il ne s’agit pas d’une course vers le sommet. (Photo: Nick Aster)

N’essayez pas de concurrencer qui que ce soit. Dites simplement à votre guide que vous souhaitez ralentir, ainsi vous trouverez le rythme qui vous mènera au sommet.

3. Dormez autant que vous le pouvez. L’itinéraire que j’ai emprunté comportait des huttes pour dormir plutôt que des tentes parsemées le long de la route. Ces hébergements sont rustiques et ravissants mais ils sont également froids. Demandez à votre guide qu’il vous donne des bouteilles d’eau chaude pour votre sac de couchage. La chaleur vous aidera à trouver le sommeil qui vous permettra en retour de faire le plein d’énergie pour gravir le sommet.

Votre demeure temporaire devra être aussi confortable que possible. (Photo: Nick Aster)

4. Randonnez léger. La plupart des compagnies proposent des porteurs se chargeant de vos bagages. Vous devrez néanmoins porter votre équipement et votre eau. Munissez-vous en conséquence pour votre ascension. Vous pensez peut-être qu’un bâton, une batterie supplémentaire pour votre appareil-photo, un jeu de cartes et un livre vous seront nécessaires. Il y a fort à parier que vous souhaitiez vous débarrasser de tout cela après une journée d’escalade.

5. Vous perdrez votre appétit parfois lors de votre ascension. C’est un phénomène naturel du à l’altitude et à l’effort. Mangez quand même. Votre corps a besoin d’énergie pour gravir le sommet.

Prenez trois repas par jours lors de votre ascension. (Photo: Nick Aster)

6. Que vous ayez soif ou non, il vous faudra ingurgiter trois à quatre litres d’eau les jours d’escalade.

7. Ne bavardez pas inutilement. Les plaintes sont contagieuses et plus particulièrement lors de situations stressantes. Plus d’une fois, mon guide Intrepid guide Justaz Molel a constaté des cas de pathologies dans des groupes. Le mal des cimes existe bel et bien mais de nombreuses manifestations pathologiques sont d’origine psychologique.

« Parfois, une personne se plaint de maux de tête puis d’un coup, l’ensemble du groupe ressent les mêmes symptômes. » explique Molel. « Je ne sais vraiment pas à quoi c’est dû ».

8. Jouez franc jeu avec vos guides. Ils sont là pour vous aider à gravir le sommet. La plupart du temps, ils y arriveront. Les guides expérimentés gravissant le Kilimandjaro sont plus des thérapeutes que des compagnons de trek. Ils cherchent avant tout à vous tirer vers le haut. Mais si vous ne jouez pas carte sur table avec eux, ils n’y parviendront pas. N’hésitez pas à leur parler de vos maux, de vos faiblesses ou de vos nausées. Ils veulent avant tout que vous vous sentiez bien pour atteindre le Kibo.

9. Testez l’ensemble de votre équipement avant votre départ. Testez vos chaussures de randonnée et vos médicaments (Diamox, etc). Ne tentez rien dans la montagne que vous n’ayez déjà testé auparavant, hormis l’escalade d’une montagne. Des chaussures trop étroites, un sac inconfortable ou des effets indésirables consécutifs à la prise d’un médicament ruineront votre ascension.

10. Je l’ai déjà dit et je ne cesserai de le répéter. Ne sous-estimez pas la force du mental. Une attitude positive est encore meilleure qu’un mois de sprints.

J’ai rencontré un type dans la montagne qui s’était entraîné pendant des années. Il était au top de sa forme physique mais c’était un éternel insatisfait. Il n’y est pas parvenu. Un autre plaisantait, riait avec ses compagnons de route et fumait des cigarettes roulées en chemin. Lui, il y est arrivé !

Prenez le temps de contempler le lever du soleil chaque matin. (Photo: Nick Aster)

11. Réjouissez-vous des petits riens. Appréciez chaque étape de votre parcours et contemplez le sommet de la montagne. Le voyage prime sur la destination finale.

Jo Piazza
Rédacteur en chef