Les mythes de survie démentis (et les vraies solutions pour s’en sortir)

En pleine nature, seriez-vous capable de vous en sortir ? Pas si vous croyez à ces idées reçues ! Lumière sur ces mythes de survie.

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N’est pas Hugh Glass qui veut. Le trappeur américain, incarné par Leonardo DiCaprio dans The Revenant, est parvenu à survivre durant des semaines à des températures glaciales comme à des attaques de bêtes féroces pour retrouver ceux qui l’avaient abandonné en pleine nature. Et si cette aventure inspirée d’une histoire vraie vous arrivait à vous aussi, sauriez-vous comment réagir ? Entre idées reçues et rumeurs, démêlez le vrai du faux.

Mythe de survie n°1 : Manger de la neige désaltère

Assoiffé en pleine montagne, il peut être tentant de croquer à pleines dents dans la neige (sensibilité gingivale ou pas) pour se désaltérer. Mauvaise idée. D’abord, cela refroidirait votre corps qui devrait en contrepartie consommer beaucoup d’énergie pour revenir à température. Ensuite, la neige, si elle est stagnante, est un véritable nid à bactéries.

La solution : Avant de la boire, laissez fondre la neige. Neige que vous aurez ramassée à peine tombée du ciel.

Mythe de survie n°2 : Face à un ours, il faut fuir ou se défendre

Imaginez : vous dégustez tranquillement du miel en pleine forêt quand un ours s’approche, bien décidé à partager le butin. Premier réflexe, vous courez. Dommage pour vous, contrairement à lui, votre vitesse de pointe n’atteint pas les 50 km/h. On ne vous conseille pas non plus d’attaquer, au risque d’exciter la bête et de vous retrouver, comme Hugh Glass, entre la vie et la mort dans une fosse artisanale.

La solution : Si c’est un grizzly, ne bougez plus, baissez les yeux, protégez vos organes vitaux et faites le mort. Si c’est un ours noir, tentez de l’effrayer en vous grandissant et en criant. Et la prochaine fois, vous n’oublierez pas d’emporter votre spray au poivre spécial ours (oui ça existe).

Mythe de survie n°3 : On peut retrouver le Nord grâce à la mousse sur les troncs

Alors que vous errez, perdu, depuis plusieurs heures dans les bois (ah, si seulement vous n’aviez pas utilisé vos derniers pourcents de batterie pour terminer ce niveau de Candy Crush…), vous découvrez par miracle de la mousse sur un tronc. Souvenir de scout : le Nord est forcément par là. Ou pas… Car en réalité, les mousses peuvent se développer partout où l’ombre et l’humidité règnent.

La solution : Pour ne plus perdre le Nord, suivez le soleil (pour rappel, il se lève à l’Est, se couche à l’Ouest et est au Sud à midi). La nuit, c’est l’étoile polaire qui vous l’indiquera. Vous la trouverez au-dessus de la pointe de la Grande Ourse.

Mythe de survie n°4 : Il faut aspirer le venin lorsque l’on a été mordu par un serpent

Malheureux ! Eloignez tout de suite vos canines de cette morsure, vous n’allez qu’empirer les choses en abîmant la peau autour de la blessure, ce qui va faire se répandre le venin encore plus vite dans le corps. Ne faites pas non plus de garrot, au risque d’y laisser un membre. De même, tous les excitants (café, alcool…) et les produits qui fluidifient le sang, comme l’aspirine, sont à proscrire pour éviter l’hémorragie.

La solution : En cas de morsure, il faut immédiatement alerter les secours, allonger la victime et ne pas la stresser pour éviter que son rythme cardiaque n’accélère, si possible laver la plaie avec de l’eau et du savon et ôter tout ce qui pourrait gêner la circulation sanguine (bagues, montre…).

Vous l’aurez compris, le mieux en cas de situation de survie reste de savourer de la neige fondue tombée du ciel en suivant l’étoile polaire, le tout avec du poivre à ours dans la poche. Vous n’êtes pas tenté par l’expérience ? Laissez donc Hugh Glass la vivre sous vos yeux le 24 février prochain !